L’herbe lucide

La mer était d’un gris ardoise uniforme avec de grosses vagues amples et le ciel tourmenté d’un noir mat comme le graphite. Il soufflait un vent tiède et humide 

Le bateau avançait bruyamment à son rythme très lent et très chaotique. Des hommes chantonnaient en accompagnant la musique sortie d’un petit appareil à piles. L’air sentait le gasoil, la peinture, le goudron et la corde. D’où j’étais, je pouvais par moments profiter aussi du parfum de cette femme magnifique assise à un mètre de moi à peine: un mélange d’essences de fleurs très sucrée, comme s’il s’était agit de violette et de muguet associés à du musc. Plus loin, une dame âgée vomissait par dessus bord, mais sans en paraître très affectée et sans que cela paraisse intéresser qui que ce soit, y compris les membres de sa famille.

L’île est une petite colline perdue en mer entièrement vouée au tourisme. Elle abrite quand même des habitants permanents dans de petits villages qu’on ne voit pas lors de la visite des grottes, et il y a des commerçants qui restent sur place pour faire des économies de transport.  Il y a une multitude de petits marchands de souvenirs et de nourriture qui sont disposés tout au long du chemin et des escaliers qui mènent aux sanctuaires. Ils proposent des statues des dieux de tout le panthéon indien, mais avec une prédominance de Shiva qui est le maître des lieux, des bijoux, des objets de toutes sortes. J’ai entrepris l’ascension, sans me presser. La plupart de mes compagnons de voyage étaient restés en bas, près de l’embarcadère et je n’ai pas revu l’apparition du bateau à mon grand regret. Je réfléchissais en montant dans l’air humide à la manière dont j’aurais pu l’aborder. Mais cette pratique ne faisait pas partie de mes talents naturels en Occident. Aborder une indienne qui devait vivre selon un mode plutôt traditionnel à en juger de sa tenue est une tout autre histoire et je n’arrivais pas à imaginer un scénario d’approche de cette image de la beauté éternelle qui fût un tant soit peu réaliste.

Les grottes ne sont pas très aménagées et l’éclairage y est faible. Elles sont au nombre de cinq dans l’île, mais la principale est celle qui abrite les sculptures de Shiva. L’ambiance y est très sombre, ce qui convient bien à leur ancien usage de temple. Je ne savais pas ce que je venais faire là. J’ai déambulé d’une statue à l’autre, que je connaissais déjà par cœur de mes multiples visites précédentes, pendant un bon quart d’heure avant de croiser Luciana. Elle avait son look d’Anglaise branchée et déjantée habituel, les cheveux teints en noir et la peau blanche d’inspiration gothique, mais à la mode indienne. Une vraie figure de magazine rock des années soixante-dix. Elle portait des lunettes à grosses montures noires en forme de papillon, un rouge à lèvres couleur sang de bœuf, épais et brillant et des rangers noires vernies. Elle portait un étrange costume penjabi, d’un satin vert  très profond et couvert de petites étoiles scintillantes et lumineuses, comme alimentée par une source d’énergie interne. On aurait dit le reflet d’un ciel étoilé dans une mer vert émeraude. 

— Salut Gustave, tu es parfaitement à l’heure malgré la houle, me dit-elle en Anglais. De toute façon je crois qu’elle ne parlait aucune autre langue.

— Bonjour Luciana, nous avions rendez-vous?

— Je ne crois pas, mais tu es à l’heure quand même puisque nous nous trouvons au même endroit au même moment.

Je ne voulais pas ergoter sur le bien fondé de sa remarque. Je me sentais un peu las pour me lancer dans une discussion sur ce point. Alors je me suis concentré, attendant quelque chose de plus essentiel. Elle m’a pris par le poignet et m’a attiré contre elle, bien serré. Je pouvais la sentir palpiter à travers son satin vert et il m’a semblé que les palpitations de sa peau étaient ce qui animait les petites étoiles. Son parfum était très différent de celui de l’Indienne sur le bateau. Il me fit penser à de l’essence de voiture dans laquelle ont aurait fait tremper des Fraises Tagada. Bizarrement, je trouvais ce mélange très agréable, mais très peu sensuel et très éloigné de ce que me faisait éprouver ce que je sentais à travers le tissu léger de ses vêtements.

— Je voudrais que nous parlions de cette question, me dit-elle.

— De quelle question?

— De la coïncidence de notre rencontre. Pourquoi c’est moi que tu rencontres.  Pourquoi je suis là et pas à Londres. Pourquoi c’est la mousson et qu’il ne pleut pas et…

— Il ne pleut pas de façon continue pendant la mousson. Il y a du vent et il fait gris. C’est souvent comme ça.

— Non, non, ce n’est pas ça que je veux dire. Je veux parler de coïncidence, principalement. Du fait qu’il ne peut y avoir de réalité sans coïncidence et du sens que prend cette réalité là et pas une autre. Du fait que le sens de la réalité est en rapport avec la coïncidence.

— C’est une évidence, non?

— Ah, tu trouves? Oui, sans doute. Mais après coup seulement. Avant coup, si je puis dire, c’est encore une potentialité. Quelque chose qui est dans le possible avec une certaine probabilité. Par exemple, regarde: nous ne sommes pas amants, n’est-ce pas?

— Euh… Non, je ne crois pas. Je ne voyais pas où elle voulait en venir. Ou alors c’était une méthode de drague alambiquée. Le personnage avait l’air plutôt compliqué d’ailleurs. Rien que la tenue vestimentaire…

— Nous ne le sommes pas pourquoi?

— Parce que ce n’est jamais arrivé. On ne se connaît pas. Pas assez. Enfin on ne l’est pas voilà tout. Je ne suis pas l’amant de plein d’autres femmes.

— En fait tu ne t’en souviens pas. Cet évènement ne figure nulle part dans ta conscience, dans ta mémoire.

— Il figure dans la tienne? Tu veux dire que je suis amnésique?

Elle s’est mise à rire et m’a lâché le poignet tout en me repoussant.

— Non, je te rassure, il ne figure pas non plus parmi mes souvenirs, mais c’est un évènement potentiel. Je veux dire que c’est un évènement dont la survenue est possible dans le principe. Il repose dans la potentialité et n’attend que la réalisation dans la conscience pour entrer dans le plan de la réalité passée.

Elle a relevé ses cheveux à deux mains et a fait un tour d’horizon du regard, comme si elle cherchait quelque chose ou quelqu’un.

— Viens, me dit-elle, je vais te montrer comment ça marche. Tu sais où nous nous trouvons, mon cher Français si cultivé? Ici c’est la demeure du Seigneur Shiva. Sous la forme du Roi de la Danse, il représente l’apparition et la disparition de la réalité et donc le présent insaisissable. En fait, la trame du présent. Dans la pensée traditionnelle indienne, ce présent est étroitement lié à la notion de monde réel. Mais il y a un hic: le présent n’existe pas. C’est une sorte de limite mathématique. Il ne peut exister puisque par définition il n’a pas de durée. C’est une autre des métaphores représentées par la danse de Shiva. Il danse à l’intérieur d’une roue, il n’y a pas de repère, pas de point spécial sur un cercle. Le passé n’existe pas non plus, il n’est que dans nos mémoires. Quant au futur, il reste à venir, comme aurait dit La Palisse.

Je me sentais déstabilisé. Non pas par ses propos, que je trouvais oiseux, mais par la situation telle qu’elle se présentait. Je ne parvenais pas à percevoir la cohérence de l’évènement. Je me trouvais là avec cette fille bizarre que je pensais connaître sans en avoir un souvenir très précis pour entendre un discours sur la nature de la réalité.

— D’accord, rien n’existe. Donc nous ne sommes pas là. Et donc…?

— Tu serais content si nous étions amants ?

— C’est une obsession. Tu as vingt ans de moins que moi.

— Et bien justement. Tu devrais être content. A priori, c’est plus agréable d’être au lit avec une jeune femme qu’avec une rombière hors d’âge.

— Tout dépend de la rombière et de la jeune femme, répondis-je en faisant le mufle. Imaginons que je sois content. Qu’est-ce qu’on fait maintenant. Tu me sautes dessus?

— C’est bien que tu sois content parce qu’il se pourrait que nous soyons amants dans le futur.

— Tu es voyante? Tu es en train de me dire l’avenir? Ou bien tu es en train d’énoncer de nouveau une potentialité de principe?

— Oui et non. Je vais faire des choses de façon à permettre à cet évènement d’arriver. Je vais en modifier la probabilité en modifiant la trame du présent.

Je comprenais de moins en moins. Je me sentais comme dans un film et je ne parvenais pas à me poser les bonnes questions. Je voyais les choses à très court terme. J’étais trop immergé dans ce scénario tordu pour en percevoir le plan.

— Tu viens de me dire que le présent n’existait pas.

— Rien n’existe au sens ou l’entend le sens commun. Mais il y a quand même quelque chose. Il n’y a pas rien. Tu perçois le monde, tu penses. Même si c’est une illusion, au moins l’illusion existe. Donc je vais modifier la trame du présent en réalisant une lecture, un décryptage de l’avenir.

— Tu es venue avec une boule de cristal? Un jeu de tarot?

— Pas besoin. Je vais lire l’avenir en le projetant dans ma conscience et dans la tienne avec les moyens du bord. Il y a une flaque à l’extérieur. On va l’utiliser comme miroir du futur.

Elle a repris mon poignet et m’a entrainé dehors d’un pas alerte. Il faisait toujours aussi gris et on pouvait voir de gros moutons à la surface de l’océan. Nous avons trouvé une petite flaque d’eau dans laquelle il y avait toutes sortes de débris peu ragoûtants. Elle s’est mise à genoux au bord de la flaque pour pouvoir agiter l’eau de son index et je me suis agenouillé près d’elle. Elle agitait toujours l’eau pas très limpide de son doigt fin qui portait une bague en forme de petite tête de serpent. Pendant un instant, la peau de son bras est apparue comme tigrée et j’ai vu le reflet de la lune dans l’eau.

— La vie est dure, n’est-ce pas Gustave? Me demanda-t-elle en relevant la tête d’un air soudain grave et triste.

— Pourquoi tu me dis ça. En fait je ne voyais pas bien de quoi était faite ma vie à ce moment précis.

— Tu es un grand amoureux Gustave. Il faut garder cette qualité. Coûte que coûte. C’est ta vie. C’est inscrit dans la flaque.

— Tu nous as vus amants?

— Non. Je n’ai rien vu de cela. C’est toi qui dois le voir. Pour faire apparaître le futur, il faut altérer le présent. C’est le prix à payer. Si tu ne sais rien de l’avenir, les choses vont se dérouler de la façon qui leur est propre. Par contre, si tu mets en œuvre une méthode de divination, alors ta lecture des signes va modifier le monde existant en intégrant ta lecture à la réalité.

— Et si je vois des choses mauvaises dans le futur?

Elle s’est tournée vers moi avec un air ironique.

— La divination est comme un jeu de hasard. Tu joues et tu mises. Tu joues ton avenir, au sens propre. Peut-être que ton avenir est bon mais il est inconnu. Si tu utilises des méthodes de divination pour le connaître, alors tu va le changer et peut-être d’une mauvaise façon. D’une façon et dans une ampleur que tu ne maîtrises pas. Lire l’avenir c’est se hisser à l’altitude des dieux. Le faire ici, à deux pas de Shiva, est peut-être une provocation. Qu’est-ce que tu en penses?

— Je n’en pense rien. En fait je n’ai rien demandé. Ou plutôt, je pense que tu me racontes des sornettes.

— Oui, on dit toujours ça, mais tout le monde veut connaître l’avenir. Tout le monde veut voler un peu du feu céleste, être immortel ou ramener les morts des Enfers comme Orphée. Mais seuls les dieux peuvent jouer gratuitement. Les humains doivent payer et le prix à payer, c’est le risque.

Elle s’est retournée et elle s’est assise en regardant vers le large.

— Tu sais ce qui s’est passé pour Orphée? Quand il est allé chercher Eurydice aux enfers, Charon le gardien lui a donné l’autorisation de la ramener au monde des vivants, au monde des hommes donc, parce qu’il avait été séduit par son talent de musicien. Ce talent, il le tenait de son ascendance divine partielle. Il était le fils d’un homme, le roi de Thrace et de la muse Calliope, fille de Zeus et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Il était donc à moitié dieu et à moitié humain. Mais Charon a émis une condition d’apparence anodine au retour d’Eurydice: Orphée ne devait pas se retourner pour la contempler avant son retour complet. Jusqu’au denier moment, Orphée s’est conduit comme un dieu: il a séduit Charon de son chant divin et il a ramené une humaine morte à la vie. Mais au dernier moment, juste avant la sortie des Enfers, à la frontière entre le monde des morts et celui des vivants, son côté humain a refait surface. Il s’est retourné pour admirer Eurydice, ou peut-être pour contempler son œuvre divine avec la vanité caractéristique des humains et faisant cela, il renvoyé l’amour de sa vie aux Enfers. Le prix qu’Orphée a payé est celui d’un désespoir encore plus grand que celui de la mort d’Eurydice. Celui de sa deuxième mort additionné de sa culpabilité d’avoir échoué si près du but.

Luciana est retournée à la flaque et a recommencé à agiter l’eau de son doigt que je trouvais osseux maintenant.

J’ai continué de regarder l’eau de la flaque et je ne voyais que des mégots, une capsule de bouteille, d’autres cochonneries et de la terre. Et puis une image brutale s’est imposée à moi. Nous étions tous les deux avec Luciana au bord d’une falaise dominant l’océan. Mais ce n’était pas ici. C’était une mer chaude aussi, mais dans un endroit plus sauvage et nous nous tenions debout, enlacés à regarder les grandes vagues qui déferlaient contre la roche noire de la côte une vingtaine de mètres en contrebas.

— Je nous ai vus. Je nous ai vus tous les deux et je vois ce que tu veux dire. Nous étions amants. Je pourrais le jurer.

Elle s’est levée d’un bond en riant comme une folle et elle m’a serré de ses deux bras par les épaules.

— Tu as vu? C’était de la divination. Comme le marc de café ou un autre truc! Il y avait des images dans la flaque et tu les as interprétées. Tu as modifié la trame du présent. En principe, rien ne nous dispose à devenir amants. On ne se connaît pas. Pas encore… Tu pourrais être mon père et tu n’es pas mon type de mec, je les préfère un peu bestiaux et musclés. Mais l’avenir a changé. Et maintenant nous allons être un peu beaucoup amoureux tous les deux. C’est ce que nous a dit la flaque.

— Mais tu as triché! Tu as posé une question en attendant une réponse positive! C’est une question par oui ou par non en fait.

— Et alors? Tu nous as vu ou pas? Me répondit-elle en fronçant les sourcils. Tu aurais très bien pu ne pas nous voir. Ou voir autre chose et alors la réponse aurait été non. La trame du présent aurait quand même été changée, mais au sujet d’un autre ou d’autres évènements. Quand tu lis l’avenir, une des forces du changement est le désir que tu y portes. Mais tu peux aussi recevoir de mauvaises nouvelles. Les changements ne sont pas toujours bénéfiques. C’est le prix que tu paies pour te projeter dans l’avenir.

Il s’est mis à pleuvoir, mais d’une façon très douce comme en Normandie. Rien à voir avec la pluie déchainée des moussons que je connaissais. J’ai regardé Luciana. Elle me souriait très gentiment.

— J’ai été contente de te rencontrer Gustave… Plus tard.

Sans aucune raison, j’ai trouvé l’expression menaçante. Une menace qui n’émanait pas de Luciana, mais menaçante en elle-même. J’ai regardé un peu mieux autour de moi et j’ai pris conscience que j’étais en train de rêver. Luciana a décollé lentement du sol et j’ai essayé d’en faire autant sans succès. Je battais stupidement des bras et je craignais d’être emporté par le vent du large. Je ne me sentais pas capable de maîtriser mon devenir dans ce rêve aussi bien que je l’avais fait dans beaucoup d’autres auparavant. Je me suis simplement concentré pour rester sur place et ne pas me réveiller. Luciana était déjà partie et je me suis souvenu que nous ne nous connaissions pas.

La mer est devenue vert émeraude avec une multitude de petits reflets scintillants et je me suis réveillé dans mon lit à Paris. La nuit était sur le point de se terminer et une lumière faible filtrait à travers les volets de l’appartement. A ma gauche Lucie dormait calmement.

Vous savez ce que c’est que le rêve lucide ? C’est un rêve spécial au cours duquel vous prenez conscience que vous êtes en train de rêver et que ce que vous vivez n’est pas réel. Vous vous souvenez aussi que vous êtes en train de dormir tranquillement dans votre lit alors que vous vivez en rêve des aventures peut-être extraordinaires.

Cet état est fréquent et spontané chez certaines personnes, mais rare ou absent chez d’autres. Des études ont montré que le rêve lucide peut avoir des effets thérapeutiques et qu’il peut aider à lutter contre le stress, à acquérir une meilleure confiance en soi et à améliorer l’apprentissage. Certains scientifiques comme Stephen Laberge (voir ses livres dans la bibliographie de ce blog) se sont attachés à mettre au point des méthodes permettant d’augmenter le nombre de survenues de ce type de rêve. Ces méthodes comprennent principalement des techniques de concentration et de visualisation mais aussi l’utilisation d’appareils et de substances à avaler. Ces substances sont principalement utilisées pour augmenter la vigilance et les facultés cognitives et de mémorisation dans la maladie d’Alzheimer. Elles ont la propriété de freiner la destruction de l’acétylcholine dans les neurones en inhibant la choline estérase qui est l’enzyme qui la dégrade. La plus utilisée aujourd’hui est la galantamine, un alcaloïde extrait du crocus et aussi l’huperzine, un autre alcaloïde extrait d’une plante de la pharmacopée chinoise.

Personnellement, j’ai testé la galantamine avec succès. En mettant le réveil à 4h30 et en prenant à ce moment là 8mg de galantamine, je peux avoir un rêve lucide environ une fois sur deux. Je n’ai pas essayé l’huperzine.

Il y a aussi une plante magique mexicaine, Calea zacatechichi, qui a la réputation d’induire ce phénomène et de permettre de dialoguer avec les esprits. J’ai eu l’occasion de l’essayer aussi avec un résultat plutôt moins bon qu’avec la galantamine, mais avec des rêves toujours très colorés.

Je m’intéresse beaucoup à ce sujet des rêves lucides. Alors, les amis, si vous avez des témoignages à apporter. Je suis preneur.

A propos Daniel Jean

Docteur en pharmacie spécialiste des plantes médicinales, à l'origine de plus de trente brevets internationaux dans le domaine de la chimie des plantes médicinales, de la santé naturelle et de la phytothérapie. Créateur des S.I.P.F. et des E.P.S. (Phytostandards). Fondateur et directeur de l'Institut des Substances Végétales.
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5 commentaires pour L’herbe lucide

  1. JEAN dit :

    Bonjour.
    Ce récit donne envie de rêver… Lucidement.
    Où peut-on ce procurer les produits cités.
    Merci.
    Cordialement.

    Un fan

  2. Marie CONDAT dit :

    Bonsoir,
    Souvent, je rêve éveillée .
    En méditant, je suis parfois ( dommage pas à chaque fois!) transportée dans un ailleurs
    merveilleux que des mots peuvent difficilement décrire.
    Alors, le rêve lucide pourquoi pas ? mais utiliser un alcaloîde

  3. Marie CONDAT dit :

    pour obtenir cet effet me dérange ou peut-être me fait peur.Je vais aller voir du côté de la biblio.:histoire de me rassurer.
    En tout cas, merci pour ce blog : source de détente et de connaissances

    • Daniel Jean dit :

      L’utilisation de la galantamine est un peu la dernière chance pour ceux qui ne sont jamais parvenus à cette expérience qui est une des plus forte que l’on puisse faire dans la vie (je pèse mes mots). Il y a d’abord d’autres moyens à tester qui sont décrits dans les livres de Laberge. Par ailleurs, les dose de galantamine utilisées dans ce cas sont de 4 ou 8 mg en une fois et très loin des doses thérapeutiques utilisées pour traiter la maladie d’Alzheimer (de 100 à 200 mg par jour). Aux Etats-Unis, la galantamine est vendue en association avec de la choline comme complément alimentaire pour développer ses capacités mnémoniques. Il s’agit de « Galantamind » vendu par Life Extension.
      Pour se faire vraiment peur, il faut lire le livre que je cite dans la biblio sur les effets des « supplements ». L’auteur a vraiment fait le tour de la question. C’est un peu déjanté dans l’intention, mais très intéressant et très sérieux sur le plan méthodologique.
      Mon prochain article: « comment devenir invisible grâce aux plantes » (non c’est une blague… mais sait-on jamais?)

      • Marie Condat dit :

        Je n’ai pas dû cliquer sur la souris avec lucidité hier soir. Il manque le début de mon commentaire.
         » Souvent, je rêve éveillée. En méditant, je me retrouve parfois ( dommage pas toujours!) dans un état merveilleux difficile à décrire ( unité , plénitude, présence à moi sans attente d’aucune sorte, couleurs…).
        Alors, pourquoi ne pas expérimenter le rêve lucide. Mais , l’utiisation d’un alcaloîde pour obtenir… »
        Maintenant, me voilà rassurée de savoir qu’une petite dose de galantamine sera peut-être ma dernière chance de vivre un rêve lucide si je n’y arrive pas autrement. Comme quoi l’ignorance génère bien la peur!

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